vendredi 6 août 2010

Les lumières sauvages

L’essence du regard traverse le corps
Le prisme irradie la lumière
Les caresses rangent les particules
Dans des couches ultrafines
Les ultraviolets, les outrages
Se retirent, reviennent
Telle la mer infinie, troublée

Les silences de cicatrices
Transpercent le désert de la pensée
Des ombres translucides, lucides
Dans les oasis d’yeux verts

Les souvenirs des chansons
Dansant avec les épaules
Les branches ou les ailes
Poussaient les bourgeons
De sentiments
Sauvages

mercredi 28 juillet 2010

Lumini sălbatice


Esenţa privirii străbate corpul
Prisma iradiind lumina
Mângâierile aşează particulele
În straturi ultrafine
Ultravioletele, ultragiile
Se retrag, revin
Mare infinită, răvăşită

Tăcerile cicatricilor
Traversează deşertul minţii
Umbre translucide, lucide
Străpung oazele verzilor ochi

Amintirea cântecului
Dansând cu umerii
Crengi sau poate aripi
Îmi creşteau, trapeizoide
Pentru sentimente
Santilbance

Sălbatice

Savage lights

The essence of the sight goes
Through the body
The prism, radiating light
The caresses lay the particles
Into delicate layers

The ultraviolet rays, the outrages
Are backing off, are coming back
Infinite, scattered sea

The stillness of the scars
Crosses the desert of the mind
Lucid, translucent shadows
Pierce the bones of the green eyes

The rememberance of the song
Dancing with the shoulders
I was growing branches or maybe wings
Trapezes for tumbler
Savage feelings


English translation: A. Vissarion

mercredi 12 mai 2010

Les chaussettes




Je te découvre :
nous sommes deux chaussettes :
moi- noire, toi- trouée ;
moi- supra élastique ;
toi- réaliste.
Dans le tendon
chacun d’entre nous
a une illusion :
moi- un pied ;
toi- la paire…

Ciorapii


Te descopăr.
Suntem doi ciorapi:
eu negru, tu rupt;
eu- supraelastic,
tu- realist.
În călcâi fiecare
avem o iluzie:
eu- un picior,
tu-perechea…

dimanche 7 février 2010

Vous savez

Pour mes élèves et étudiants, passés, présents et à venir...

Vous savez,
Je ne suis pas un orateur
Pour une obole quotidienne
J’ai une vie comme la votre
Ou différente
Au-delà des apparences
Je rêve à l’harmonie-
Une utopie pour tromper
Mes sens: aiguilles
D’une montre

Vous savez,
Je ne suis pas celui qui arrive
Qu’après le signal sonore
Pour entrer en scène
Les spectateurs s’ennuient ou
Seulement sont confus
Je suis un homme comme vous
Je chasse les pensées crépusculaires
Et j’apprends toujours à voler
Pour vous donner des ailes

Vous savez,
Le rideau va tomber
Et je partirai souriant
Content d’avoir rempli un vide
Mais pas les vies illusoires

Vous savez,
La nostalgie n’est pas l’absence
Mais la présence
De ce que l’on n’a plus

Et jamais on ne peut

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